[CP] La répression syndicale continue à Rennes 2

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La journée de samedi 15 février, portes-ouvertes de l’Université Rennes 2, a commencé délicatement, alors que la CNT (Confédération Nationale du Travail, syndiquant étudiant-es et personnels) essayait de tenir une table de presse, les vigiles l’en ont empêché. Ce n’est que grâce à l’aide des camarades de Solidaires-étudiant-e-s et du SLB qu’une présence a été possible, restreinte au bâtiment EREVE.
Par la suite toute action a été empêchée dans les locaux de la fac !
Interdiction  d’y circuler alors que nous sommes étudiants de la fac. Interdiction d’y tracter. Interdiction d’informer les gens !
C’est à une fac militarisée que l’on a dû faire face . 2 équipes de sécurité privé (Seris et Arka) avaient été engagées en plus des vigiles de la fac pour nous empêcher de militer.
Alors que la situation est plus que tendue entre la CNT et la présidence de l’Université depuis des mois (dossier de presse), la répression a pris un tour plus violent cette fois puisque du matériel syndical a été abîmé (une sono mobile a vu sa prise micro arrachée) et que, pour nous empêcher de rentrer dans le Hall  B, des vigiles ont eu recours à la violence et aux menaces face à des étudiants, y compris quand ceux-ci présentaient des certificats de scolarité prouvant qu’ils étaient bien étudiants à Rennes 2 et devraient pouvoir librement circuler (et quand bien même, cette journée « portes-ouvertes » est censée rendre les bâtiments de Rennes 2 ouverts à tous-tes !).
Des insultes tels que « ptits cons » et « trous du cul » ont fusé entre les menaces « ton portable il va voler dans le sapin », « tu vas voir ce que c’est frapper si tu continue», sans oublier « c’est pas parce que c’était la St Valentin qu’on va te faire un câlin » adressé à une militante.
Par provocation, un vigile de l’Université s’est par ailleurs vanté d’avoir arraché les affiches du panneau syndical de la CNT.

La liberté de syndicalistes de circuler et informer sur leur campus a donc été entravée, ce qui est illégal. Tout comme il était illégal que des vigiles d’entreprises privées interviennent sur le campus sans avoir les logos de leur employeur visibles. Tout comme ils n’avaient pas à nous insulter, nous menacer, nous brutaliser.

[CP] Rennes II : Conseil d’Administration bloqué et annulé. Une victoire pour la CNT !

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Vendredi 24 janvier 2014, une manifestation appelée par la CNT, le SLB, Solidaires-étudiant-e-s, l’UEC et le NPA a rassemblé 70 personnes dans l’université de Rennes II. Le CA qui devait se tenir cet après-midi, CA extraordinaire sur la fusion des universités de Rennes I et de Rennes II auquel était invité le président de l’université de Rennes I, a été bloqué bruyamment et finalement annulé.

Les manifestants réclament le relogement immédiat du syndicat CNT-FAU, l’annulation de la fusion de Rennes I et de Rennes II et refusent l’entrée des entreprises privées sur le campus.

La CNT est un syndicat présent depuis 1995 sur l’université et y a un local depuis 1998. La présidence de l’université – Jean-Emile Gombert et ses acolytes de la CFDT – prend pour prétexte des travaux (dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé) pour expulser ce syndicat et ne pas le reloger. La présidence campe sur ses positions et refuse toutes négociations. Une quarantaine de manifestants s’étaient déjà mobilisés mardi 14 janvier pour contester ce cas de répression syndicale.

Le local de la CNT, qui aurait dû être libéré au 6 janvier pour permettre aux travaux de débuter, est occupé par ses militants jour et nuit depuis cette date jusqu’à relogement. Les travaux de démolition sont au point mort.

Ce n’est qu’un début, la lutte continue !

Manifestation contre la répression syndicale vendredi 24 janvier

Contre la répression syndicale et politique à Rennes 2, luttons !
Relogement immédiat de la CNT-FAU !

Depuis le 6 janvier, la section CNT occupe son local dont elle est menacée d’expulsion. L’éviction de ce syndicat, qui défend à la fois les étudiant-e-s et personnels depuis plus de 15 ans sur le campus est un « choix politique assumé » selon les dire de la vice présidente Catherine Loneux.

Cette expulsion prend pour prétexte la démolition des préfas F pour la construction d’un « campus numérique » en Partenariat Public-Privé entre Rennes 2, Eiffage et Orange. Les entreprises du Cac40 s’installent sur l’université en devenant propriétaire de locaux avec la bénédiction du président Gombert tandis qu’on en éjecte un syndicat opposé à ces logiques capitalistes !

C’est donc dans le même temps la répression syndicale exercée par la présidence de Rennes 2 et l’arrivée de boites privées sur le campus qu’il faut combattre.

Ce « Campus Numérique » se construit pour rendre la fac plus « attractive et compétitive », et renforcer la mise en concurrence des universités pour mieux les briser en les privatisant. C’est cette même logique qui pousse les universités Rennes 1 à Rennes 2 à fusionner, au détriment des étudiant-e-s et travailleur-euses. Suppressions de postes, de filières et instauration de pôles d’excellence au nom de la rentabilité : voilà ce qui nous attend.

Le nettoyage politique du campus qui touche la CNT par son expulsion mais aussi d’autres organisations n’arrive donc pas par hasard. Il ne faut pas se laisser les logiques patronales et anti-syndicales s’investir sur Rennes 2, ni ailleurs !

 Contre la répression syndicale, pour le relogement immédiat de la CNT !

Contre les Partenariat Public-Privé et le remodelage du campus de Villejean selon des logiques de marché !

Contre la casse des universités passant par leur fusion et leur mise en concurrence.

 Mobilisons nous ! Il ne s’agit pas seulement de lointaines décisions ministérielles mais des choix concrets de la présidence de Rennes 2 sur lesquels nous pouvons la faire reculer !

 Vendredi 13h30 Manifestation sur le campus, RDV devant l’EREVE

Appel commun des sections CNT – SLB -Solidaires Etudiant-es – UEC – NPA et des individu-es.